Alimentation de base de mes perruches.
A l’état sauvage les perruches et perroquets ont accès à une grande diversité d’aliments : verdures, graines à différents stade de maturité, fruits, bourgeons…
Il est donc important en captivité de leur offrir un maximum de diversité alimentaire. Un simple mélange de graines sèches seul n’est pas adapté à leur physiologie et ne sera pas suffisant pour les maintenir en bonne santé. C’est une base à laquelle il faudra apporter des suppléments.
Diversifier autant que possible leur alimentation est essentiel pour garder les oiseaux en bonne santé, et aussi assurer une bonne reproduction et une bonne croissance des jeunes.
Rien n’est figé dans ma façon d’alimenter mes oiseaux. Cela évolue au fil des partages d’expériences avec d’autres éleveurs ou grâce aux formations.
Les graines.
Pour les petites Australiennes (Turquoisines et Lathams), j’utilise un mélange de graines pour grandes perruches de la marque Versele Laga. En général il s’agit du mélange Grande Perruches Aga-Néo Standard ou bien du mélange Euphème (ces deux mélanges sont assez similaires). Ils sont composés de cardy, d’alpiste, de différents millets (rouge, jaune, et japonnais), de gruau d’avoine, de niger, de chènevis, de sarrasin, de riz paddy, et de graines de lin. Ces mélanges sont sans tournesol, cette graine très grasse n’est ajouté que durant la période hivernale (à hauteur de 5%) ou utilisée pour la germination. Je mets à disposition en plus une mangeoire avec de l’alpiste pur.
Les grandes Australiennes (Barraband, Pennant, Calopsitte), ont un mélange Versele Laga Grandes Perruches Spéciale. Ce mélange est sans tournesol et contient 30% d’alpiste, du cardy, divers millets, de l’avoine pelée, du chanvre, du niger, du riz paddy, du sarrazin, et du lin.
Les Caïques reçoivent eux un mélange composé à 50% de Versele Laga Perroquet Premium et 50% de Perroquets Super Régime.
Pâté d’élevage.
Ils ont également à disposition de la pâté d’élevage, j’utilise une pâtée grasse aux fruits qui semble bien appréciée de tous. J’en dispose dans les volières une fois par semaine en période de repos et tous les jours à volonté lors de la reproduction.
Fruits et légumes.
Des fruits et légumes sont distribués plusieurs fois dans la semaines. Pommes, poires, grenades, figues fraiches ou séchées, carottes, piments, petits pois, oranges, poivrons, endives, brocolis… sont régulièrement donnés. Et selon la saison peuvent si ajouter, cerises, framboises, pastèques, concombres, courgettes, potirons…
Attention toutefois aux fruits qui peuvent être riches en sucre et donc à distribué avec parcimonie. Les légumes sont donc à privilégier.
Les légumes peuvent être distribués cru ou bien légèrement cuit (il faut qu’ils restent croquant, c’est comme cela que les oiseaux les préfèrent). Je choisis généralement des légumes frais, mais j’utilise aussi des légumes surgelés (tels que les pois et les brocolis). C’est un choix pratique, notamment en hiver lorsque le potager est vide, qui convient très bien à condition de choisir des légumes purs non assaisonnés. Dans ce cas les légumes sont servis cuits.
Graines germées et graines cuites.
Graines germées. J’utilise pour cela le mélange de graines habituelles auquel j’ajoute des légumineuses.
La germination est très intéressante d’un point de vue nutritionnel. Elle permet une forte augmentation du taux de vitamines dans les graines, et une meilleurs digestibilité. Les oiseaux en reçoivent toute l’année.
Pour faire germer les graines, je les rince plusieurs fois puis je les fais tremper une nuit entière. J’utilise ensuite un germoir automatique qui va les arroser régulièrement pendant 24 à 48h. Par précaution j’ajoute un désinfectant à l’eau pour éviter le risque de développement de bactéries.
Voir l’article détaillant le protocole de germination .
Graines cuites. La cuisson des graines les rend très digestes grâce à la dégradation de l’amidon qui se produit. Par contre une grande partie des vitamines est perdue. La cuisson est surtout intéressante pour les graines légumineuses qui feront un bon apport en protéines. On peut les associer à des céréales cuites également (semoule de blé dur, millet, quinoa, pâtes et riz complet). Ces dernières sont très intéressantes pour apporter rapidement de l’énergie, notamment lors des périodes froides.
Germées ou cuites, ces graines rendues « moelleuse » sont très prisées des perruches, et sont une excellente alternative aux graines sèches.
Végétaux et baies sauvage.
Selon la saison divers végétaux et baies sauvages peuvent être distribués. Par exemple, baies de Pyracantha, mûres, graminées au stade laiteux (millet, sorgho), maïs en lait, pissenlit, branche de saule en bourgeons …
Les compléments.
L’os de seiche, important pour l’apport en calcium, surtout pour les femelles avant la ponte et pour la croissance des jeunes.
Le bloc minéral, indispensable à une bonne digestion et participe à l’usure naturelle du bec. Ceux que j’utilise sont à base d’argile, de grit, et de gravier, et contiennent aussi du Calcium, du Phosphore, et du Sodium.
Voir l’article Le calcium chez les psittacidés.
Des grappes de millets, rouge et jaune. D’un point vu nutritionnel c’est une graine assez pauvre, mais les perruches en raffolent c’est une super distraction pour elles. Et c’est une gourmandise qui permet d’apprivoiser les oiseaux les moins craintifs. À leur donner à la main ou bien à laisser pendre dans la volière pour leur faire faire un peu de sport et d’acrobatie !
Cas particulier des perruches de Latham.
Les perruches de Latham ont un régime alimentaire un peu particulier, dans la nature ils se nourrissent principalement du nectar des fleurs d’Eucalyptus dès que ceux-ci sont en fleurs. De ce fait il est important qu’ils aient quotidiennement des fruits à disposition ainsi qu’une pâtée grasse aux fruit. Leur système digestif n’est pas fait pour un régime de nourriture « sèche ». Sur ce point les Lathams sont assez proches des Loris et Loriquets.
Je leur distribue également du nectar une à plusieurs foi par semaine selon la saison. Celui-ci doit être donné et retiré le soir même car une foi préparé c’est un aliment qui se dégrade vite (en été il ne faut le laisser que quelques heures à cause de la chaleur). Mais si on distribue la dose juste il est généralement consommé très rapidement. J’utilise le Lorinectar de chez Aves qui est une très bonne référence dans pas mal de pays.